Paroles d’Alzheimer (Avignon Off 2005 et 2006/ En tournée de 2003 à 2012)

AFFICHE PAROLES 2:

Présentation :

RS-jeanlouPaul et Anne Revel sont mariés depuis 35 ans. Lui est un professeur de Français engagé et un amoureux de la poésie, un épicurien humaniste prompt à la colère comme à l’enthousiasme, un modèle de passion pour la vie. Un vieux bougon carré et tendre sous la pudeur. Un homme debout. Elle est sa « compagne qui l’accompagne », sa tempérance et sa raison, celle qui croit aux nuances, aux pardons, à la conciliation. Une orgueilleuse aussi, qui ne compte que sur elle-même et sait poser des limites à son tyran préféré. Ils s’aiment. Ils forment un de ces couples magnifiques et improbables, qui donnent envie de croire qu’on a toujours toute la vie devant soi. Et puis Paul change, Anne s’inquiète, il nie, refuse de voir et elle comprend. Paul a la maladie d’Alzheimer et Anne l’accompagne, jusqu’à ses tout derniers moments.

Note d’intention :

Photo2r.saudinosC’est un spectacle qui parle d’amour, de pudeur et de respect.
Mais il flirte aussi avec nos peurs profondes. Il pose la question de la différence. Il nous prend à contre-courant de nos certitudes.
Et si c’était le « fou » qui avait à nous enseigner ?
Et si la relation avec un malade d’Alzheimer, métaphore extrême de l’étranger, de l’inconnu, était aussi un chemin initiatique faisant toucher à l’essentiel ?
Et si on osait prendre le risque de vivre pleinement chaque étape d’une vie, et d’y trouver des instants de grâce ?
Paul meurt, transformé par la maladie en un « autre » depuis longtemps déjà. Et Anne est là, près de lui, en larmes et en rires, étourdie du chemin parcouru, émerveillée aussi par ce sentiment de plénitude.

Enfin, c’est un spectacle qui parle de transmission.
J’aimerais que longtemps après la dernière note, comme deux petites flammes porteuses de vie, Paul et Anne Revel continuent de vous transmettre tout ce que moi, j’ai reçu de mes aînés.

Qu’ils en soient remerciés.

Bon spectacle à vous, bon voyage,

Raphaëlle Saudinos

Les chansons du spectacle :

Quand j’aurai du vent dans mon crâne (B. Vian / S. Gainsbourg)
Les mains d’Elsa (L.Aragon / L. Ferré)
Âme, te souvient-il ? (P. Verlaine / L. Ferré)
Le cœur à flot (R. G Cadou / A. Denis)
Folle (L-M. Sagnières / V. Vella)
C’est l’hiver (B. Joyet / J. Nourredine)
Doux Morts (L-M. Sagnières / V. Vella)

Presse et public : découvrez ce qu’ils en pensent !

Un projet artistique singulier…RS2 Paroles d'Alzheimer.png

  • Un spectacle musical et « une grande histoire d’amour » :

« Paroles d’Alzheimer » dure 1 heure 10 et contient sept chansons*.
C’est l’histoire universelle d’un couple, que la vie amène à traverser une épreuve et qui sort grandi de ce chemin initiatique…

  • Un public actif :

La mise en scène implique le spectateur. C’est parce que ça n’est pas « réaliste » que cela devient « réel » .
Sur une scène dépouillée, R. Saudinos, habillée sobrement, passe du rôle d’Anne, 60 ans, à celui de Paul, son mari, 62 ans, atteint de la maladie d’Alzheimer. Les lumières et quelques accessoires delimitent l’espace de chaque personnage et participent à son identification. Régulièrement, la comédienne va au micro chanter une chanson, dans une troisième zone lumineuse. De cet effet de distanciation, de l’absolue sincérité de l’interprétation, naît une très forte identification du public qui « vit » l’histoire de Paul et d’Anne et ne se contente pas de la « regarder ».

  • Une identité musicale forte :

Aragon, Vian, Ferré, Cadou et les textes originaux de L.M.Sagnières : la grande poésie chantée se fait l’écho de cette histoire d’amour et permet une respiration quand l’émotion devient trop forte. La musique accompagne en outre chaque scène, soulignant de quelques notes le passage d’un personnage à l’autre.

… un projet social indispensable :

  • Une « urgence nationale » :

À la création du spectacle en 2000, on parlait en France de 300 000 malades. Aujourd’hui on en compte près de 800 000 et il y a 160 000 nouveaux cas par an.
De tabou, la maladie d’Alzheimer est devenue plus médiatisée mais l’ignorance demeure. Or, de l’ignorance naissent la peur, la honte et le rejet. « Paroles d’Alzheimer » est aussi un spectacle d’information, et une parabole sur l’acceptation de l’Autre.

  • Un lien entre le théâtre et la cité, un lien entre les générations :

« Paroles d’Alzheimer » parle de nous tous, aujourd’hui.
Il peut être l’occasion de collaborer avec les associations locales et les services sociaux.
La maladie d’Alzheimer concerne toutes les générations. Quand une personne est malade, c’est tout son entourage qui souffre. Proposer ce spectacle à tous les âges, c’est initier un nouveau regard sur ces malades et leurs familles, et planter la graine de la solidarité.